Description
À ce compte
Il y a quand même des jours où tout, absolument tout paraît propice à vous plonger dans de délicieux émois : le bouton d’appel de l’ascenseur, la lanière verte d’un sac-cabas, le regard pourtant assez éteint, assez torve du voisin du dessus, la suave concavité des prises électriques de l’appartement, la douceur du grain d’une feuille de papier A4, la main d’un ami pressant la vôtre pour vous saluer, tel oiseau qui se perche sur le balcon du sixième, la toux de la caissière, l’existence du bois et des ressources fossiles, un trébuchement, un rien, tout, oui, tout conspire à votre satisfaction, à votre jouissance, à ce profond sentiment de plénitude qui vous envahit là, avec une telle force qu’il semble que votre cœur pourrait bien cesser de battre, maintenant, s’arrêter pour de bon, assouvi, tranquille, puisque le monde est parfait.
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